jeudi 24 novembre 2011

Science fiction et procréation

Le saviez-vous? Des scientifiques travaillent depuis plus de 50 ans déjà à la création d’une machine, laquelle permettrait la gestation complète d’un embryon, de la fécondation à la naissance, donc, sans le moindre contact avec un corps féminin. Une fécondation in vitro, dans un utérus artificiel, finalement.Non, cette machine ne verra pas le jour demain matin. Mais on n’en n’est pas si loin, fait valoir une sociologue québécoise, rencontrée hier (mon papier est publié ici aujourd’hui). D’où l’importance de questionner l’intérêt de telles recherches, dit-elle.Scientifiquement, on comprend que cet “utérus” permettrait d’en finir avec les problèmes de fertilité, d’une part, et de mieux encadrer le développement du foetus, d’autre part. Sous cet angle purement “médical”, dur d’être contre. Mais éthiquement, moralement, socialement? Quoi penser de ces enfants nés d’une machine? De ces parents qui pourraient ainsi contrôler tous les paramètres de leur futur enfant? De ce pouvoir que nous aurions d’aller ainsi contre la nature? Jusqu’où peut-on aller dans l’hyper-médicalisation de la procréation, finalement?Visiblement inquiète, la sociologue conclut en ces termes: «Oui, l’utérus artificiel est plein de promesses. Mais est-ce qu’au nom des bienfaits promis, on ne peut plus dire non à rien?»Et vous, qu’en pensez-vous? Pour ou contre?

Source: cyberpresse.ca

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